En octobre 2022, les Français possédaient en moyenne 9 400 € sur leurs comptes courants. Toutefois, laisser dormir son argent sur ce type de compte représente une pratique de moins en moins judicieuse. L’inflation, qui a gagné du terrain notamment depuis la crise sanitaire pour atteindre les 6 % en février 2022, diminue lentement le pouvoir d’achat. Dans ce contexte, et avec l’émergence des investissements alternatifs, on vous explique les raisons pour lesquelles vous ne devez surtout pas laisser votre argent dormir.
Voici les raisons pour lesquelles vous ne devez surtout pas laisser votre argent sur votre compte courant !
Les liquidités sur le compte courant, une mauvaise idée
L'habitude des ménages français de garder des fonds sur leurs comptes courants s'est intensifiée avec la crise sanitaire, atteignant un surplus d'épargne de 165 milliards d'euros en deux ans. En moyenne, chaque foyer détient environ 18 000 € sur son compte courant, bien que cette somme varie selon les revenus des ménages.
Une enquête a révélé que beaucoup se retrouvent à découvert annuellement, certains même mensuellement. La raison principale de cette accumulation d'épargne inactive serait le rendement peu attractif des comptes d'épargne traditionnels.
Cela met en lumière le fait que les comptes courants, qui ne sont pas destinés à accumuler des fonds sans les faire fructifier, ne devraient contenir que le nécessaire pour les dépenses mensuelles habituelles.
Les méfaits de l'inflation sur l'argent inactif
L'inflation, bien que ralentie à 4% en octobre 2023 par rapport à des pics précédents, demeure une préoccupation pour les épargnants ayant des fonds sur leurs comptes courants. En effet, l'inflation réduit le pouvoir d'achat. Dans les faits, l'argent inactif sur un compte courant perd de sa valeur réelle avec le temps.
Cette perte du pouvoir d'achat s’accentue avec les taux d'intérêt trop bas offerts par les comptes courants, qui ne suivent pas suffisamment le rythme de l'inflation.
De plus, la tendance récente indique que les Français se détournent de ces comptes au profit d'options d'épargne plus rémunératrices, avec une diminution notable de 23 milliards d'euros dans les comptes courants au premier semestre 2023.
Vous devez donc prendre conscience de la dévaluation continue de leur épargne et envisager des alternatives plus rentables.
Les risques sécuritaires et limites de la garantie bancaire
La sécurité des fonds sur les comptes courants est un autre aspect à ne pas négliger. En cas de faillite bancaire, le Fonds de garantie des dépôts et de résolution (FGDR) en France assure la protection des dépôts jusqu'à 100 000 euros par individu et par banque.
Cette garantie est essentielle pour rassurer les épargnants, mais elle est limitée. Si une banque devient insolvable, le FGDR s'engage à rembourser les clients dans un délai de sept jours ouvrables.
Toutefois, les comptes tenus dans différentes filiales d’un même groupe bancaire ne sont pas considérés comme distincts pour cette garantie. En revanche, les comptes dans des banques en ligne distinctes avec leur propre licence bancaire sont couverts individuellement. Le FGDR couvre aussi les titres perdus et les assurances vie jusqu'à 70 000 euros.
Pour les banques étrangères au sein de l'UE, la protection est assurée par le fonds de garantie de dépôts local, mais les fonds déposés via des applications de paiement pourraient ne pas bénéficier de la même protection et dépendent de procédures de liquidation potentiellement plus longues. Cela souligne l'importance de bien comprendre la structure et la sécurité de ses placements.
Les alternatives d'investissement pour protéger et fructifier son capital
Face à la faible rémunération des comptes courants et à l'inflation qui érode le pouvoir d'achat, se tourner vers des options d'épargne reste une solution plus avantageuse.
Le Livret A, dont le taux s’élève à 3 %, représente une option sécuritaire pour les épargnants. D'autres formes d'épargne telles que les assurances vie ou les plans d'épargne en actions offrent également des perspectives de rendements plus élevés.
Les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) sont une autre alternative, permettant d'investir dans l'immobilier avec des rendements potentiellement supérieurs à l'inflation, tout en bénéficiant d'une gestion déléguée et d'une mutualisation des risques.
Pour les foyers les plus modestes, le Livret d’épargne populaire représente une option judicieuse, avec un taux de rendement à 6 % ainsi qu’une exonération fiscale et sociale.
En bref, nous vous déconseillons de laisser votre capital stagner sur votre compte courant, surtout dans un contexte d'inflation. Explorer des véhicules d'investissement variés est conseillé pour une gestion patrimoniale proactive et pour sauvegarder, voire accroître, la valeur réelle de ses économies.