Voici une mauvaise nouvelle qui vient de tomber pour l’ensemble des Français : tout comme cette année, en 2024, les prix des assurances santé devraient être revus à la hausse. Cette annonce est décevante dans un contexte économique marqué par la crise financière et l’inflation. Toutefois, les complémentaires santé justifient leurs nouveaux tarifs en dénonçant les transferts des charges de la Sécurité sociale.
Mauvaise nouvelle pour les ménages français : les prix des assurances santé vont (encore) flamber en 2024
Assurances santé : déjà une hausse importante en 2023
Vous l’aurez compris, les assurances santé annoncent une hausse de leurs tarifs pour l'année 2024. Cette augmentation des forfaits n'est pas un acte isolé, puisqu'en 2023, les principaux acteurs de l’assurance santé, à savoir les assureurs, les mutuelles et les institutions de prévoyance, avaient déjà fait grimper leurs prix de 4 % en moyenne.
Une hausse qui pèse lourd sur le porte-monnaie des Français, pourtant, l'heure n'est pas à l’accalmie : les principaux groupes annoncent déjà des augmentations parfois supérieures à celles de 2023 pour l'année à venir.
L’assurance maladie jugée responsable par les acteurs de la santé
Pour les assureurs, cette augmentation des tarifs est incontournable pour faire face aux déremboursements en série de la Sécurité sociale.
En effet, depuis la réforme du 100 % santé, les complémentaires affirment devoir prendre en charge une part plus importante des frais dans certains domaines comme les soins dentaires, l'optique ou encore l'audiologie.
Des participations toujours grandissantes qui atteignent 70 % pour l'optique et 60 % pour les soins dentaires depuis le 15 octobre dernier.
L’assurance maladie ne partage pas cette vision
L'Assurance maladie ne partage pas le point de vue des différents acteurs de l'assurance santé. Pour Thomas Fatôme, le directeur général de l'Assurance maladie, les complémentaires santé manquent de transparence.
Ce professionnel affirme que le transfert des charges dans certains domaines est justifié par une augmentation des remboursements des médicaments dans d'autres secteurs. Par exemple, certaines spécialités sont remboursées à hauteur de 100 %. Il s'agit des traitements innovants dont le taux de remboursement a progressé de 1,7 point à 88,7 % en 5 ans.
Pour le directeur général de l'assurance maladie, « On entend toujours parler des coûts supplémentaires, mais jamais des coûts en moins. Or, il y en a ».
Selon lui, chaque année, 300 000 à 400 000 personnes en affection longue durée (ALD) nécessitent une prise en charge à 100 % par l'assurance maladie, une véritable aubaine pour les complémentaires santé qui voient, de facto, leurs factures de remboursement diminuer.
Vers une hausse des cotisations en 2024
Quelles que soient les raisons de ces augmentations, les complémentaires ont déjà annoncé des hausses significatives des cotisations pour l'année 2024 pour pouvoir faire face aux nouvelles dépenses de santé.
À l'heure actuelle, les différents acteurs de l'assurance santé n'ont pas donné plus de précisions quant aux montants des flambées à venir. Ils cherchent néanmoins à renflouer leurs caisses qui ont fondu en 2021, après avoir fortement augmenté au début de la crise sanitaire.
Pour conclure, l'annonce d'une nouvelle hausse des prix des assurances santé en 2024 est difficile à accepter pour bon nombre de Français, lourdement impactés par la baisse du pouvoir d'achat.
D'autant plus que les mutuelles avaient déjà majoré leurs coûts en 2023.
Les différents acteurs de l'assurance santé justifient les changements de tarifs à venir en mettant en avant leurs difficultés croissantes face aux déremboursements.
Une vision négative que ne partage pas l’Assurance maladie. Quelles que soient les raisons qui motivent ces réévaluations tarifaires, les assurés sont laissés dans l'incertitude quant à l'ampleur des augmentations à venir. Ils peuvent d’ores et déjà craindre une nouvelle pression sur leurs finances personnelle en 2024.