C’est une mauvaise nouvelle pour tous les travailleurs français : en 2024, la prime d’activité devrait baisser de façon surprenante. Un constat affligeant dans un climat économique difficile depuis plusieurs années. Rumeur ou fait avéré ? Faisons le point sur la situation.
Mauvaise nouvelle : la prime d’activité va baisser en 2024 pour une raison surprenante
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Qu’est-ce que la prime d’activité ?
La prime d’activité est un complément de revenu destiné aux travailleurs modestes. Il ne s’agit pas d’une nouveauté, mais d’un dispositif mis en place en 2016 pour remplacer la prime pour l’emploi et le RSA activité.
En 2023, en France, 4,6 millions d’allocataires reçoivent la prime d’activité. Ce coup de pouce versé par la CAF (la caisse d’allocations familiales) est calculé à partir des revenus de l’ensemble du foyer.
En principe, il faut avoir plus de 18 ans et être en activité pour toucher cette aide. Toutefois, les étudiants ou les apprentis majeurs peuvent percevoir la prime d’activité sur dérogation, à condition de respecter certains critères. Il faut, par exemple, avoir des revenus d’activité supérieurs à 1 047,55 € au trimestre.
Comment percevoir la prime d’activité quand on est un travailleur français ? C’est simple ! Il suffit de déposer un dossier auprès de la caisse d’allocations familiales en indiquant toutes les ressources du foyer.
Si le montant global est inférieur à 1 935 € mensuel pour une personne seule, ou 3 155 € mensuel dans le cas d’un couple avec enfant, la CAF versera une indemnité d’un montant moyen de 182 € par mois.
Il faudra renouveler la demande chaque trimestre en indiquant à nouveau les sommes perçues par l’ensemble de la famille.
La prime d’activité : une question brûlante
Vous l’aurez compris, la prime d’activité est une véritable bouffée d’air frais pour beaucoup de Français qui voient leur pouvoir d’achat diminuer un peu plus chaque mois. Pourtant, elle pourrait baisser en janvier 2024 pour de nombreux allocataires, même si leurs salaires restent inchangés. V
ous vous demandez pourquoi ? En fait, cela est dû à l’apparition d’une nouvelle ligne depuis juillet dernier sur tous les bulletins de paie : le montant net social.
Cela semble anodin, mais c’est loin d’être le cas. En effet, en janvier prochain, lorsque les allocataires renseigneront le montant de leurs revenus chaque trimestre dans l’espace personnel du site de la caisse des allocations familiales, ils devront indiquer la somme inscrite sur cette ligne, à savoir le montant net social.
Or, ce chiffre englobe différents éléments de rémunération qui n’étaient pas pris en compte jusqu’à présent, comme les chèques vacances, les chèques-repas, les frais de crèche, les contributions des employeurs à la prévoyance ou à la retraite complémentaire, etc.
Dans ce contexte, la prime d’activité devrait baisser considérablement pour certains allocataires jusqu’alors avantagés.
La réponse des syndicats
Face à cette mauvaise nouvelle, les syndicats demandent aux membres de l’État de revoir leur copie. Ils aimeraient que les éléments pris en compte dans le montant net social soient réévalués ou que les barèmes de la prime d’activité soient considérablement modifiés.
Des requêtes partiellement exaucées par le ministère des Solidarités qui indiquent que « Les cotisations de prévoyance et de retraite supplémentaire ne seront plus à déclarer ».
En conclusion, en janvier 2024, de nombreux Français devraient voir leur prime d’activité réévaluée à la baisse. Alors que la situation économique reste compliquée, ce coup dur vient réduire une nouvelle fois le pouvoir d’achat des consommateurs déjà fortement malmené par les augmentations.