Si la croissance du LEP a explosé, force est de constater que le livret A et le LDSS séduisent moins, comme le démontre la collecte de septembre. Plusieurs facteurs entrent en jeu, que nous vous détaillons.
Le LEP a conquis le cœur et l’épargne des Français et fait flancher son cousin Livret A
Le livret d’épargne populaire en quelques mots
Le Livret d’Épargne populaire (LEP) se distingue comme une solution d’épargne attrayante pour les résidents fiscaux français.
Conçu pour encourager l’épargne, le LEP propose un taux d’intérêt avantageux à 6%, supérieur à celui du Livret A. Avec un plafond de dépôt récemment augmenté à 10 000 euros, ce livret offre une exonération d’impôts et de prélèvements sociaux, ce qui le rend particulièrement attractif.
De plus, le LEP est destiné aux personnes dont le revenu fiscal de référence ne dépasse pas un certain plafond. Il représente donc une solution d’épargne intéressante pour les ménages aux revenus modestes.
La différence entre le LEP et livret A
La divergence entre le Livret A et le LEP s’ancre principalement dans leurs critères d’accessibilité et leur performance financière.
- Le Livret A se présente comme une option ouverte à tous, indépendamment du niveau de revenus, avec un plafond notable de 22 950 euros.
- En contrepartie, le LEP cible les foyers aux revenus modestes.
- Le rendement du LEP (6%) a tendance à surpasser celui du Livret A (actuellement à 3%), procurant ainsi aux épargnants une rémunération plus attrayante.
- Sur le volet de la liquidité, le Livret A se démarque en offrant une liberté totale pour les dépôts et retraits, une flexibilité que le LEP ne propose pas du fait de certaines restrictions.
La popularité croissante du LEP
En 2023, le Livret A se maintient encore comme la solution épargnante préférée en France, ayant accumulé 30 millions d’euros depuis le commencement de l’année.
Parallèlement, le Livret d’Épargne populaire (LEP) s’efforce de rivaliser, avec son plafond relevé de 7 600 euros à 10 000 euros depuis le 1er octobre. Ce changement constitue une belle opportunité pour les ménages aux revenus modestes, leur permettant d’épargner davantage tout en bénéficiant d’une exonération fiscale.
Cependant, l’année 2023 a vu le LEP battre des records en comparaison avec le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), comme l'indique la Caisse des Dépôts.
Le LEP a récolté 11,1 milliards d’euros contre 10,7 milliards pour le LDDS. L’année précédente, ce livret avait déjà manifesté une reprise notable, amassant 9 milliards d'euros, mettant fin à plusieurs années de décollecte.
En 2023, il a franchi de nouvelles étapes, clôturant l’année avec des montants inédits. De 2014 à 2021, le LEP avait subi des décollectes continues, jusqu’à 2022, où il avait enregistré son précédent record de collecte à 8,28 millions d'euros.
Une crise qui touche les ménages
Si les épargnants ont retiré 730 millions de moins qu’ils en ont déposés en septembre dernier, ce montant reste quatre fois inférieur au mois d’août.
La Caisse des dépôts explique que la concurrence des produits à capital cumulée à l’inflation qui persiste a largement réduit la capacité des ménages à épargner. Enfin, le maintien du taux à 3 % en juillet dernier du livret A alors que les épargnants s’attendaient à une augmentation a participé à cette baisse.
Cependant le Cercle de l’épargne rassure les banques. Le livret A ne brille jamais en septembre. Les dépenses des vacances ainsi la rentrée scolaire que la rentrée scolaire tendent à réduire la capacité d’épargne des ménages durant cette période.
Néanmoins, l'attrait du Livret A demeure intact, et la facilité d'accès à ce produit d'épargne continuent de séduire un large public.
Alors, livret A ou LEP ?
Le LEP séduit de plus en plus, grâce à son rendement avantageux et son ciblage des foyers à revenus modestes. Son essor notable en 2023 souligne la nécessité d'avoir un éventail de solutions d'épargne pour répondre aux divers besoins des épargnants français.
La rivalité bienveillante entre le Livret A et le LEP, ainsi qu'avec d'autres produits d'épargne, dynamise le secteur financier, offrant aux citoyens des alternatives d'épargne adaptées à leurs situations financières distinctes.
Par le biais de ces diverses options, l'épargne en France se réinvente, progresse et continue de fournir un bastion de stabilité financière en périodes d'incertitudes économiques.