Plan épargne retraite : comment maximiser vos économies d’impôt en 2024 ?

Créé par la loi PACTE, en 2019, le Plan d’épargne retraite individuel ou PER, qui a vocation à remplacer les anciens produits d’épargne, permet, comme son nom l’indique, de mieux préparer ce moment de la vie. Mais il est d’autant plus intéressant que, non content de favoriser la constitution d’une épargne bien utile, il permet encore de faire des économies d’impôt.

La Redaction Cmb
Par La rédaction
Per Reduction Impots

Les avantages fiscaux du PER

À l'entrée

La fiscalité sur les versements volontaires effectués sur le PER est très intéressante. En effet, les versements faits dans l'année sont déductibles du revenu imposable. Cette limitation du revenu imposable entraîne une réduction de l'impôt à payer.

Le montant de cette réduction d'impôt dépend de la tranche marginale d'imposition (TMI) à laquelle est soumis le contribuable. L’imposition du PER devient ainsi un levier clé pour optimiser son épargne.

Ainsi, un contribuable ayant versé 2 000 euros dans l'année, et dont la TMI est de 11 %, bénéficiera d'une baisse d'impôt de 220 euros. Si la TMI est de 30 %, le gain d'impôt sera, pour un versement identique, de 600 euros. Avec une TMI de 45 %, ce gain passe à 900 euros.

On le voit, ce sont les contribuables les plus imposés qui feront le plus d'économies d'impôt. La déduction fiscale sur les versements du PER est donc encore plus intéressante pour eux.

À noter :
en contrepartie de cet avantage fiscal à l'entrée du PER, les sommes versées seront soumises à l'impôt à la sortie du plan.

À la sortie

Le contribuable peut opter pour une non-déductibilité de ses versements volontaires dur le PER. En effet, les personnes non imposables, ou payant peu d'impôt, ne gagneraient rien à une telle déduction, ou pas grand chose.

La fiscalité s'applique alors à la sortie du plan. En cas de sortie en capital, les sommes correspondant aux versements non déduits sont exonérées d'impôt et de prélèvements sociaux. Quant aux plus-values réalisées, elles sont assujetties à un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %.

Si la sortie s'effectue en rente, celle-ci est soumise à un barème particulier, celui concernant les rentes viagères à titre onéreux. Elle est ensuite intégrée au barème de l'impôt sur le revenu, après qu'un abattement spécifique, dépendant de l'âge de l'épargnant, a été appliqué.

Les limites de cet avantage fiscal

Le cas des salariés

Cette déductibilité des versements volontaires sur le PER est cependant soumise à un plafond. Pour les salariés, celui-ci peut être calculé de deux façons. En effet, il peut représenter :

  • 10 % des revenus professionnels nets de l'année précédente, dans la limite de 35 194 euros en 2024.
  • 10 % d'un plafond annuel spécifique, celui de la Sécurité sociale (PASS) de l'année précédente, soit 4 114 euros.

Le salarié choisira la solution qui lui paraîtra la plus avantageuse.

Le plafond pour les non-salariés

Les travailleurs non-salariés se voient appliquer un plafonnement spécifique, qui correspond au cumul :

  • De 10 % des bénéfices imposables, sans dépasser le seuil de 37 094 euros en 2024.
  • Et de 15 % de la partie de ces bénéfices comprise entre 1 et 8 fois le montant du PASS de l'année en cours, soit 48 686 euros en 2024.

Comme ses montants s'additionnent, un travailleur non-salarié peut déduire jusqu'à 82 780 euros en 2024.

Cas d'optimisation des économies d'impôt

On l'a vu, la faculté de déduire de son revenu imposable les versements volontaires effectués sur le PER permettent une réduction de son impôt. Et l'économie est d'autant plus notable que la TMI est plus élevée.

Il est cependant des situations où ces économies d'impôt paraissent encore plus intéressantes. C'est notamment le cas :

  • Si, durant votre vie active, vous profitez de la déductibilité des versements volontaires sur le PER pour réduire votre impôt, cette réduction fiscale étant encore plus avantageuse si vous êtes soumis à une TMI élevée, de 30 ou 41 % par exemple. L'épargne accumulée grâce à cette déduction fiscale vous sera bien utile une fois à la retraite.
  • Si la TMI appliquée à la retraite est identique à celle à laquelle vous êtes soumis durant votre vie active. Dans cette situation, a priori moins favorable, l'épargnant bénéficie tout de même d'une forme de crédit d'impôt. Les sommes économisées peuvent alors être investies dans des placements rentables, ce qui représentera une source de revenus supplémentaires au moment de la retraite.

Pour autant, si l'on en croit les spécialistes, l'économie d'impôt réalisée grâce à cette déduction fiscale doit être d'au moins 30 % pour présenter un véritable intérêt.

En effet, il faut s'assurer que les économies d'impôt réalisées grâce à la déduction fiscale, à l'entrée du PER, restent inférieurs à ceux payés à la sortie (si vous choisissez de ne pas déduire du revenu imposable les versements effectués). Comme on l'a vu, ce dernier choix est souvent préférable pour les personnes non imposées ou payant peu d'impôts.

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