Mauvaise nouvelle pour les clients de la Banque Postale : les 20 hausses de frais attendues dès 2024

Le contexte de cette mesure de la Banque Postale

Face à l’inflation, la Banque postale et cinq autres établissements bancaires avaient annoncé fin 2022 geler leurs tarifs. Cette mesure avait pour objectif de ménager les foyers les plus modestes, déjà fragilisés par l’inflation, qui s’élevait alors à 5,2 %.

Mais la pause fut courte. En dévoilant sa grille tarifaire pour 2024, les clients ont pu s’apercevoir d’une hausse de tarif pour une vingtaine de services proposés. Malgré un ralentissement léger de l’inflation

Les différents services bancaires concernés par cette hausse

Les cartes bancaires

Bien que leur prix augmente chaque année, les cartes bancaires connaissent la hausse la plus basse.

Toutefois, bien que l’augmentation des tarifs des cartes bancaires demeure raisonnable, la situation diffère pour les opérations bancaires associées à ces produits.

Ainsi, si les trois premiers retraits demeurent gratuits, chaque retrait supplémentaire vous sera facturé 1 € au lieu de 0,85 € en 2023, marquant une augmentation de 17,64 %. Par ailleurs, la refabrication de votre carte sera désormais tarifée à 15 € en 2024, contre 13,50 € au 1er janvier 2024, ce qui représente une hausse de 11,11 %.

Les frais de tenue de compte

Bloqués en 2023, les frais de tenue de compte pour un compte standard passent de 16,80 € à 20,40 € en 2024, soit une augmentation de 21,40 %. Les comptes inactifs seront facturés 30 € contre 25 € actuellement (+20 %).

Les incidents, la hausse la plus spectaculaire

En cas de problèmes, des coûts seront également imposés aux clients. Ainsi, les frais pour faire opposition sur un chèque vont connaître une hausse de + 24 %.

La même tendance est observée concernant les découverts et les incidents de paiement, avec une augmentation des tarifs des commissions d’intervention (+ 14,5 %) et des lettres envoyées avant les rejets de chèques (+8,3 %). La hausse la plus notable dans la nouvelle brochure tarifaire concerne le minimum forfaitaire d’agios : + 100 %, le faisant évoluer de 1,50 euro à 3 euros par trimestre.

Concernant les frais de dossiers, le montant minimum perçu pour les dossiers immobiliers va connaître une hausse de 66 %, tandis que les frais de gestion des successions vont désormais s’élever à un maximum de 700 euros, contre 500 euros précédemment.

Nos conseils pour économiser sur les frais bancaires

Pour faire face à ces hausses, voici quelques conseils pour éviter les frais bancaires.

Opter pour un forfait adapté

Sélectionnez un forfait bancaire correspondant à vos besoins pour éviter des services superflus. Examinez les options et ajustez votre forfait si nécessaire. Parfois, les conseillers bancaires proposent des cartes bleues dont le prix et les fonctionnalités ne vous sont pas forcément adaptés.

Éviter les découverts

Les frais de découvert peuvent s’accumuler rapidement. Gardez un œil sur votre solde et envisagez un découvert autorisé pour éviter des frais supplémentaires. Tenir à jour un carnet de dépenses peut vous aider à revoir lesquelles sont prioritaires.

Utiliser les distributeurs de votre banque

Retirez de l’argent dans les distributeurs de votre propre banque pour éviter les frais associés aux retraits dans d’autres banques. Essayez d’évaluer en un mois vos besoins, puisque les trois premiers retraits sont gratuits à la Banque postale.

Opter pour les notifications

Activez les notifications pour être informé de votre solde et des mouvements sur votre compte, ce qui peut vous aider à gérer vos finances plus efficacement.

Négocier les frais

N'hésitez pas à discuter des frais avec votre conseiller bancaire. Par exemple, si vous avez à faire face à une dépense obligatoire, mais non prévue, une autorisation de découvert exceptionnelle sans en payer les frais peut être envisageable.